beethovénien

⇒BEETHOVENIEN, IENNE, adj.

MUS. De Beethoven; relatif à l'œuvre, au style, à l'art de Beethoven :

• 1. ... le plus célèbre était comme on sait, Carl, le grand pianiste et maître de la technique beethovenienne du clavier.

R. ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1928, p. 582.

• 2. Le développement beethovénien — et wagnérien — sur une série uniforme, est peu goûté de Debussy.

M. EMMANUEL, Pelléas et Mélisande, 1929.

Rem. Attesté dans ROB. Suppl. 1970. Accentuation instable.

Étymol. et Hist. 1899-1900 « de Beethoven » (V. D'INDY, Cours de composition musicale, p. 95 : La Fugue beethovenienne, en effet, notablement inférieure, il est vrai, à celle de Bach, au point de vue de la plasticité de l'écriture et de l'équilibre architectural, possède [...] quelque chose de plus humain); 1909 « spécialiste de Beethoven (d'un interprète) » (COLETTE, L'Ingénue libertine, p. 167 : Un blond pianiste beethovénien est annoncé pour onze heures); 1932 « fervent de la musique de Beethoven » (H. GHÉON, Promenades avec Mozart, p. 95 : Les « beethoveniens » pousseront des cris. Après ces trois profonds chefs-d'œuvre quelle déchéance pour un musicien de son rang). Dér. du nom de Beethoven (1770-1827), musicien all.; suff. -ien. Fréq. abs. littér. :20.

beethovénien, ienne [betɔvɛnjɛ̃, jɛn] adj.

ÉTYM. Attesté XX^e; du nom de Ludwig van Beethoven, musicien allemand (1770-1827).

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♦ De Beethoven, relatif à Beethoven. Par ext. Qui rappelle la manière de Beethoven.

0 (…) lui, du moins (…) a dû mourir dans l'accomplissement du sacerdoce, en odeur de dévotion beethovénienne (…) en bonne justice, cet officiant de la musique allemande aurait mérité de trépasser en célébrant la Messe en ré.

Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 897 (av. 1922).

Encyclopédie Universelle. 2012.